Kératocône : quels sont les différents types de traitement ?

Kératocône

Publié le : 27 décembre 20227 mins de lecture

Se définissant comme une affection de l’œil, le kératocône peut toucher les personnes dès l’âge de 13 ans et jusqu’à 30 ans. Il existe divers traitements qui visent à limiter sa progression et à améliorer la vision déformée par son action.

Qu’est-ce que le kératocône ?

Cette maladie se manifeste par une perte d’épaisseur et une déformation au niveau de la cornée. Cette dernière prend alors un aspect conique, d’où son appellation. Visitez le site dencott.com pour obtenir des renseignements sur les prothèses oculaires permettant de pallier les problèmes liés à cette pathologie.

La cornée est la partie de l’œil qui se positionne en avant de celui-ci. Elle a vocation à protéger l’iris et la pupille, et se compose essentiellement d’eau et de collagène, qui est une protéine. Grâce à ce dernier, la cornée est en mesure de conserver sa souplesse et sa robustesse. Lorsque la lumière pénètre au travers de la cornée, celle-ci est capable de la rediriger vers la rétine, si bien que l’image obtenue présente une netteté parfaite. Dans le cas d’une cornée de forme conique, l’image devient déformée et cela conduit à un dysfonctionnement de la vision.

Cette maladie progresse peu à peu au niveau de l’œil, et son évolution diffère selon les individus. Les deux yeux sont concernés, mais l’un des deux va être plus gravement touché que l’autre. La pathologie peut être totale et on parle alors de keratoconus posticus generalia. Si elle est localisée, on la qualifie de keratoconus posticus circumscriptus. Il faut savoir que d’autres maladies relatives à l’œil peuvent s’ajouter à celle-ci, à savoir une atrophie de l’iris, un glaucome ou encore une anomalie de clivage.

Les origines de la maladie

On ne sait pas exactement d’où provient cette pathologie. En dépit de nombreuses études à ce sujet, et ce, depuis plusieurs décennies, il y a très peu de certitude. La piste des paramètres environnementaux et génétiques est privilégiée dans la mesure où les individus touchés par le kératocône ont dans un cas sur dix un parent qui en est atteint. On pense aussi qu’elle peut avoir pour cause des microtraumatismes découlant de frottements au niveau de l’œil. Ce sont des allergies ou des troubles du comportement qui en seraient alors responsables.

Bien souvent, les personnes concernées par cette maladie n’en sont absolument pas conscientes. On peut constater la survenance de symptômes dans l’adolescence tels que notamment le larmoiement, l’éblouissement par la lumière, une faible acuité visuelle nocturne et une vision manquant de netteté.

Comment la maladie est-elle détectée ?

Le diagnostic de la maladie s’effectue par le biais d’un ophtalmologue. En premier lieu, celui-ci fera des recherches au niveau familial et étudiera le suivi médical. Il s’attachera aussi à examiner la vision. Les résultat obtenus vont éventuellement le conduire à procéder à d’autres tests destinés à connaître plus précisément la forme de la cornée.

Grâce à la topographie cornéenne, le praticien est en mesure de détecter la présence de la déformation cornéenne. On obtient alors un topographe cornéen et une représentation de l’allure de la cornée. La biomicroscopie, ou encore examen à la lampe à fente, peut faire partie de ces tests. Celle-ci consiste à observer l’œil à l’aide d’un microscope de faible puissance en dirigeant un faisceau de lumière vertical sur celui-ci.

La pachymétrie se révèle très utile pour procéder à la mesure des parties les plus minces de la cornée. Ce test est souvent réalisé en association avec la topographie cornéenne. Certains ophtalmologues ont également recours à la tomographie, laquelle permet de déterminer l’épaisseur de la cornée. Celle-ci intervient notamment dans les cas où la topographie présente moins de fiabilité, en particulier lorsque la progression de la maladie est trop avancée.

Traitement de la pathologie

Les soins apportés pour remédier à la pathologie s’opèrent sur deux plans. Le premier s’occupe de corriger la vision, tandis que l’autre concerne la stabilisation de la déformation de la cornée. Le choix du traitement est directement assujetti à l’évolution de la pathologie.

Au tout début de la maladie, on préconise le port de lunettes afin de remédier aux troubles de myopie et d’astigmatisme. Par la suite, celles-ci ne seront plus suffisamment efficaces et il faudra envisager de faire appel aux lentilles de contact rigides. Ces dernières sont à même d’apporter une meilleure correction face aux irrégularités de la cornée.

Deux types de lentilles peuvent être utilisés pour le traitement. Il y a les lentilles rigides conventionnelles ou encore les lentilles rigides sclérales. Les secondes sont employées lorsque l’évolution est plus avancée. On peut obtenir des lentilles de contact sur-mesure par l’intermédiaire d’un professionnel, de sorte d’éviter le recours à des solutions plus invasives.

La technique du cross-linking du collagène cornéen est envisageable si la déformation se poursuit. On applique alors une solution de riboflavine au niveau de l’œil, puis on expose l’ensemble à la lumière ultraviolette durant quelques minutes. Il en résulte une rigidification de la cornée en raison de la création de nouvelles liaisons de collagène par cette technique.

Les anneaux intra cornéens constituent une solution pour améliorer la vision. Ces anneaux sont translucides et sont fabriqués en polymère. En forme d’arc de cercle, on les place au sein de la cornée par chirurgie laser femtoseconde. Cela a pour effet de rendre la surface de la cornée plus plane et, par ricochet, de conférer une acuité visuelle plus performante.

On peut envisager une greffe de la cornée lorsque la cornée ne présente plus de transparence. Cette technique ne nécessite pas de compatibilité. Une greffe totale exige plusieurs mois de récupération, et le port de lunettes ou de lentilles est la plupart du temps requis après l’intervention.


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